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JEROME FRANCOIS

"Maximalisme"

" Menant une réflexion qui met en abyme des écrans hétérogènes, Jérome François « ré-envisage » en peinture les photogrammes cinématographiques de films traitant de peinture. Son projet interroge la menace de neutralisation qui pèse sur toute œuvre prise au piège d’un retraitement par les circuits des entreprises du loisir culturel.

 

Les recherches plastiques de J. François veulent questionner les possibilités de négociations et de transferts entre les images-apparitions que sont les œuvres, et les éventuelles simulations que risquent toujours de devenir les reproductions d’œuvres.

 

C’est toutefois en véritable cinéphile qu'il aborde cette problématique. La réponse singulière que propose son travail commence par un éloge du cinéma qui souligne la structure fragmentaire du dispositif et la richesse du regard kaléidoscopique qu’il autorise. Entre logique cinétique et picturale, son œuvre s’alimente à la frontière de ces dispositifs illusoirement fraternels. Mais, simultanément, les œuvres peintes de l’artiste marquent les limites du cinéma, ces limites génératrices de fascination qu’il ne s’agit pas de transgresser, sauf à prendre le risque de meurtrire l’imaginaire des spectateurs. Dans un geste paradoxal de projection-saisie, puis par une succession de déplacements et de recadrages, J. François reverse au champ de la peinture, de ses incertitudes et de ses imprécisions, ce qu’un certain cinéma menaçait de vitrifier.

 

Depuis J.Pollock jusqu’à de JM. Basquiat, en passant par Vermeer et Picasso, le peintre reprend une à une chacune de ces figures tutélaires, replaçant patiemment l’identité des œuvres au-dessus de celle des hommes, et récupérant pour la peinture vive ce que le cinéma avait déjà muséifié. "

 

 

(Stéphanie Katz)

 

EXPOSITION DU 4.02 au 10.03

Suite à un accueil en résidence de création à 2angles

 

 

 

+ d'infos :  www.jeromefrancois.com

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